Détournement

La Biz'ART'rit

Du 5 octobre au 23 novembre 2019

Projets

« Le détournement » en Art n’est pas un procédé nouveau. L’Art Figuratif (début XXème) et notamment l’Art de l’assemblage, « l’anti-Art» des Dadaïstes apparu pour protester contre la Première Guerre mondiale et contre les structures figées de la société joue avec l’objet, sa symbolique et ses codes.

Marcel Duchamp déclare que le produit industriel fabriqué en série est lui-même objet d’art. Ces «Readymades», signés et exposés au musée, invitent à jeter un regard nouveau sur les «icônes» de son époque.

Le mouvement du «Nouveau Réalisme» (1954 aux États Unis / 1960 en France) s’inspirent de ses «Readymade» avec des artistes comme Daniel Spoerri (tableaux pièges), Claes Oldenburg qui élève les objets de la vie quotidienne au rang d’œuvre d’art ou de monument.

Le surréalisme (naissance vers 1924 avec le Manifeste du surréalisme écrit par André Breton) sera le mouvement le plus représentatif du «détournements d’objets» avec des artistes comme Meret Oppenheim, René Magritte, ou le célèbre Salvador Dali. Ce courant artistique repose «sur la croyance à la réalité supérieure de certaine formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute puissance du rêve,au jeu désintéressé de la pensée» (A. Breton). L’hybridation d’objet, les différentes associations d’objets entre eux, leurs évocations dans des univers particuliers provoquent de nouveaux sens, de nouveaux symboles apparaissent, issus de ces nouvelles images.

La notion de « détournement » dans l’art conceptuel peut aussi bien concerner le fond (l’idée, la démarche) que la forme donnée à voir (le medium utilisé) ou le site d’exposition (œuvre contextuelle).

« Le détournement » consiste à présenter quelque chose et jouer de son sens, de sa « charge symbolique » ; en prendre le contre pied et transformer sa forme, sa couleur, sa matière afin d’argumenter une critique, d’offrir une vision particulière, artistique, poétique, politique ou sociétale.

 

Avec

Émilie Régimbeau, David Lachavanne, Simon Fabre, Erick Fourrier, Nadine Simon, Nicolas Lebrun, Vincent Bocognani, Loïc Marchand et Jane Ivoire