128 éditions (numériques et papier), tailles variables, plotter, Rotring, 2024.
Barrage est un projet qui propose une narration en invoquant un jeu de composition radicale. Le programme parcours une texture en recherchant des écarts de profondeur. Lorsqu’il identifie des zones profondes, il va tracer des lignes, et, lorsqu’elles sont hautes/élevées, il va écrire du texte. La texture va alors définir la largeur et la hauteur des lettres et la direction des lignes.
Aléatoirement, pour chaque édition, le texte va être écrit verticalement ou horizontalement, mais il sera toujours répété, il en devient une sorte d’incantation, un énoncé que l’on répète inlassablement en attendant l’intervention d’une puissance supérieure, mais, aussi comme une instruction en code qui va être exécuté un certain nombre de fois ou tant qu’une condition n’est pas remplie.
Textures et textes s’hybrident, le texte n’est plus plat, mais en mouvement, il est altéré par un bruit de Perlin qui le rend par endroit illisible et d’autres fois, élargi, prépondérant sur le reste de la composition. Comme une élocution, le texte a à présent un rythme, ses accélérations et ses creux : il prend vie.
Ce changement de nature ou de dimension m’intéresse, c’est un peu comme une idée que l’on a dans le coin de la tête et qui une fois verbaliser va prendre place au sein d’un auditoire, l’idée, un flux électrique, nerveux et intérieur, devient une onde sonore tangible, en soit c’est inframince, et ce c’est qu’essaye de mettre en scène ce projet.