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Programmation GLSL et JavaScript, pen plotter, DIN A3 (29,7x 42cm), 2025.

Ce projet est la quatrième évolution du protocole Variaciones circa triangula, ce protocole donne lieu à différentes séries qui utilisent toutes le même élément graphique, le triangle. Comme les autres séries de ce corpus de pièces, ce projet génératif repose sur un élément central, la grille modulaire, une grille dont les cellules n’ont pas toutes les mêmes hauteurs et les mêmes largeurs.

À l’aide de cette grille, et au sein de chaque cellule, le programme va tracer une succession de triangles en faisant varier leurs hauteurs ou leurs largeurs. Cette composition, faite de triangles remplis de noir sur fond blanc, va être capturée pour être ensuite interprété lors de la suite de l’exécution du programme.

Pour remplir les formes générées précédemment, le programme va placer des points à équidistance les uns des autres. À l’aide d’un algorithme appelé, marcheur aléatoire, ces points vont pouvoir se déplacer à la manière d’une dame sur un plateau d’échecs. Pour tous ces points, une distance de déplacement maximum est décidée et à chaque déplacement un axe est choisi. Ici, le damier est remplacé par la composition générée précédemment, les points peuvent se déplacer uniquement sur les cases sombres, les endroits où des triangles ont été préalablement tracés. Si dans l’intervalle entre son point d’origine et son point d’arriver, il rencontre une surface intacte, sa progression s’arrête et il pourra réessayer de se déplacer sur un autre axe un certain nombre de fois avant de s’arrêter définitivement.

Bien que le programme ne recourt pas à l’intelligence artificielle pour élaborer les tracés, le degré d’autonomie du programme et le fait qu’il interprète lui-même le résultat d’un premier calcul donne à ce projet une dimension auto réflexive. Cette mise en œuvre en deux temps, avec deux processus distincts confère au programme une capacité à analyser et réintervenir sur son propre travail.