JavaScript, animation, 128 éditions génératives sur Tezos, 2023.
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De prime abord, on peut voir dans ces courbes, qui se juxtaposent, se superposent une sorte d’analyse, de visualisation de données. Il n’y a pas de données à analyser ici, la forme de chaque courbe est calculée à partir d’un bruit de Perlin, mais son dessin révèle une attention portée, un désir de précision (calcul d’un seuil). L’objet analysé n’est pas une donnée particulière, mais le programme lui-même (debug view) et chaque bloc permet de montrer chaque choix que fait le programme pour tracer la courbe.
Le programme la trace en formant des séquences où chaque partie peut être tracée de trois manières : par des lignes verticales successives, par une forme pleine (avec de la couleur) ou par deux formes pleines qui l’enchâssent (en haut et en bas)
La composition a deux modes principaux, soit elle fait évoluer la taille et la position de chaque section de courbe en gardant la forme de la courbe (y) (répétée plusieurs fois verticalement), soit il fait évoluer la courbe chaque fois qu’elle est répétée et les sections composent restent fixes (et les couleurs seront parfaitement alignées verticalement.).
La composition se veut abstraite, scientifique, mais on peut l’interpréter de différentes manières, des strates géologiques, des pistes audio d’un séquenceur, des taux d’utilisation d’un processeur multi-cœurs (CPU), je pense que c’est un peu tout ça. Il s’agit d’observer minutieusement un phénomène en cours pour s’assurer de son bon fonctionnement.
Une des contraintes que je me suis fixée pour créer le programme est de n’utiliser que des palettes existantes dans des tableaux iconiques du monde de l’art, il ne s’agit pas de vouloir remplacer le tableau original, de lui substituer une version générative. Il s’agit plus d’une expérience, qui me permet d’appliquer des choix arbitraires aux émotions suscité par mon programme, les compositions générées servent ainsi à mesurer, apprécier les vibrations créées par certains tableaux. En soi, cela lui enlève presque sa portée artistique puisqu’il devient une sorte d’instrument pour avoir une vision synthétique et partiel d’un tableau, peux être, on peut le voir comme un refus de la figuration, un objet qui a pour but (vain et inatteignable) d’extraire la vibration de tel ou tel tableau.
Aqueduct fait partie de l’exposition collective inaugurale « Outliers » organisée par Atelier (ateliergen.art).
Pour lire l’article à propos d’Aqueduc veuillez vous rendre sur ateliergen.art.
Pour voir les éditions générées depuis la blockchain, veuillez vous rendre sur fxhash.xyz.