Playtime

Playtime (close up) - iteration 4

Rotring Isograph 0.4mm sur Fabriano Accademia 200mg, 24x32cm, 6 variations, 2023.

Ce projet comme la plupart de mes productions parle d’ordre et de désordre.

La grille, archétype de l’ordre sert à disposer un ensemble de rectangles. Ces rectangles sont ensuite extrudés pour devenir des blocs/boîtes. Ici la perspective est créé au moyen d’une formule de projection de points sur un plan isométrique. La profondeur de champs n’existe que parce qu’une suite d’instructions efface l’arrière plan au fur à mesure que la composition est construite.

L’ordre est aussi présent dans la succession de chacune de ces étapes.
Et le désordre ? Il est très subtil, insidieux, mais pourtant il existe dans certains détails à l’intérieurs de ces blocs. Ce sont des détails qui ne suivent pas la forme générale de la boîte, des parties résiduels, oubliés de blocs qui ont été effacés.

Le titre Playtime fait référence au film (1967) de Jacques Tati, les cubes générés ici évoquent les décors du film (les extérieurs de cette ville moderne et certains décors intérieurs comme les open-spaces). L’analogie s’opère dans la perception de ces espaces, grâce à l’utilisation (dans le film) de la profondeur de champs du verre et des reflets.

 

 

Un lien s’opère aussi à travers les rares dialogues de ce film. Les personnage ne se comprennent pas vraiment, ils parlent plusieurs langues (français, anglais allemand et certaines ne sont pas sous-titrées). L’incompréhension a surgit pendant l’écriture de ce programme sous la forme d’un bug, une erreur dans la manière d’effacer certaines parties de la composition situés en arrière plan. Une fois l’erreur corrigée, la composition n’offrait que peu d’intérêt car les volumes décris était parfaitement plein éliminant toute perception de profondeur. Cette incompréhension du propre fonctionnement de mon programme a donc laissé place à une perception singulière de l’espace et de la profondeur.